L’interdiction des boissons énergisantes alcoolisées en Côte d’Ivoire a suscité de vives réactions et des débats animés au sein de la société. Alors que cette décision controversée continue de diviser l’opinion publique, il est déplorable de constater l’attitude désinvolte et hautaine de certains dirigeants, qui semblent sourds aux préoccupations légitimes des citoyens et des acteurs économiques. Ces responsables, plutôt que d’ouvrir un dialogue constructif, se contentent d’ignorer les critiques, adoptant une posture de dédain qui frôle l’arrogance.
L’expression « le chien aboie, la caravane passe » semble malheureusement bien illustrer le comportement de ces dirigeants. Face aux dénonciations répétées de l’interdiction des boissons énergisantes alcoolisées, ils persistent à avancer sans prêter attention aux voix dissidentes, comme si les préoccupations des citoyens et des entrepreneurs ne méritaient aucune considération. Cette attitude nonchalante est non seulement inacceptable, mais elle témoigne également d’un manque flagrant de respect envers ceux qui sont affectés par cette décision.
Les critiques soulevées à l’encontre de cette interdiction ne sont pas sans fondement. De nombreux observateurs pointent du doigt l’impact économique désastreux de cette mesure, qui risque de nuire à plusieurs opérateurs économiques, de fragiliser le secteur de la distribution, et de créer des précédents dangereux en matière de régulation. De plus, l’interdiction des boissons énergisantes alcoolisées, justifiée par des préoccupations de santé publique, semble être un pansement sur une plaie bien plus profonde : celle du trafic de substances dangereuses comme le tramadol. En focalisant leur attention sur les boissons énergisantes, les autorités négligent de s’attaquer à la racine du problème, détournant ainsi l’attention des véritables enjeux.
Il est regrettable que, malgré ces dénonciations, les dirigeants persistent dans leur position sans engager de concertation réelle avec les parties prenantes. Leur attitude, comparable à celle d’une caravane qui passe sans se soucier des aboiements des chiens, reflète une gouvernance qui manque de transparence et de responsabilité. Une telle posture risque d’aggraver la méfiance entre le gouvernement et les citoyens, créant un fossé de plus en plus difficile à combler.
Il est temps que les dirigeants prennent conscience de l’importance du dialogue et de l’écoute dans la prise de décisions qui impactent la vie de nombreux citoyens. Ignorer les critiques et avancer sans tenir compte des préoccupations légitimes ne fait que renforcer l’idée que ces décisions sont prises au mépris des intérêts du peuple. Les dirigeants doivent se rappeler que leur légitimité repose sur leur capacité à gouverner de manière juste, équitable, et en phase avec les attentes de la population.