Eu égard à l’insécurité due au terrorisme dont les pays du Sahel font face, ajouté à la crise diplomatique créée de toute pièce par la France et ses alliés, en plus des complots répétitifs de déstabilisation et de sabotage des infrastructures stratégiques, toutes les précautions sont les bienvenues pour la sécurité du pays.
C’est dans cette perspective que les autorités nigériennes ont annoncé vouloir porter 100 000 les effectifs de son armée à l’horizon 2030 pour répondre au besoin de sécurité. Il est question de la mise en place d’un « Commandement des forces pour la protection et le développement » pour faire face aux attaques terroristes sur les sites stratégiques, notamment ses puits pétroliers et le pipeline de près 2 000 km acheminant le brut vers Sèmè -Kpodji (Bénin), ainsi que ses mines d’uranium et les corridors commerciaux.
Selon le Directeur des études stratégiques au ministère de la Défense, le Colonel-major Moukaila Sofiani « il s’agit de prévenir les actes de sabotage, attaques terroristes et toutes autres menaces sécuritaires sur les sites d’intérêt stratégique […] pour répondre aux besoins pressants de sécurisation ».
Ainsi, un recrutement de 10 000 hommes sera lancé début juillet pour étoffer les effectifs de protection qui a déjà des défis à relever. Il y a de cela quelques jours, l’oléoduc pétrolier a subi une attaque terroriste au niveau du site de Tibiri dans la région de Maradi au Sud, avec plusieurs véhicules détruits.
Aujourd’hui le Niger ne serait pas seul à faire face à ces menaces, faisant de l’AES (Alliance des États du Sahel) qui prône une confédération et une synergie d’action en matière de lutte contre le terrorisme, le Mali et le Burkina Faso sera aussi de la fête à chaque fois que le besoin se fera sentir.