Kush est une nouvelle drogue qui fait ravage dans beaucoup de pays de l’Afrique de l’Ouest depuis quelque temps. C’est un mélange de produits chimiques qui imitent le cannabis, fait déjà plusieurs victimes dans les pays comme la Sierra Leone, la Guinée et menace sérieusement le Sénégal.
Selon de nombreux témoignages, la consommation de cette substance modifie la manière de percevoir les choses, de ressentir les émotions, de penser et de se comporter. L’inquiétude des autorités est provoquée par les dernières découvertes sur la composition de cette nouvelle drogue de synthèse. D’après certains scientifiques, elle contient des substances chimiques dangereuses et des tissus d’ossements humains. Une explication qui fait froid dans le dos et tenue depuis lors de l’attention du public sur les effets néfastes du « kush » sur la santé mentale des consommateurs.
La consommation du « kush » commence à s’exporter dans d’autres pays ouest-africains. Elle inquiète les gouvernants et les parents en Guinée, au Libéria et maintenant au Sénégal, où des trafiquants étrangers ont été arrêtés ces derniers jours.
En Sierra Leone, l’un des pays les plus pauvres de la région ouest-africaine, plusieurs jeunes désœuvrés se tournent vers la consommation de ce stupéfiant pour tuer l’ennui. Des bidonvilles aux rues plus huppées de la capitale Freetown, où il est apparu il ya environ cinq ans, les consommateurs sont reconnus par leur somnolence et leur démarche.
Face à la menace qui pèse sur les autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Réseau épidémiologique ouest-africain sur la consommation de drogues (Wendu) s’est réuni récemment à Abuja, c’est dire en fin avril 2024, au Nigéria, pour valider des données et relever les défis régionaux en matière d’abus de drogues. « Si nous nous concentrons aujourd’hui sur le renforcement de la capacité de l’ensemble de notre région à gérer les problèmes liés à la drogue, nous sommes particulièrement attentifs aux graves problèmes auxquels est confrontée la Sierra Leone. Nous suivons de près la situation et nous nous engageons à mobiliser un soutien ciblé dans le cadre de notre stratégie régionale », a souligné Sintiki Tarfa Ugbe, directrice des affaires humanitaires et sociales de la CEDEAO , qui veut impulser une approche de lutte qui puisse garantir une communauté ouest-africaine plus saine et plus sûre.
Notons que vue l’ampleur que la consommation de Kush est en train de connaitre dans le pays, l’État Sierra Léonais, à travers le Secrétariat général à la présidence de la République chargée de lutte contre la drogue et le crime organisé, a prévu d’engager une lutte rigoureuse contre les consommateurs et les vendeurs de cette substance.