Le 17 janvier 2014, le gouvernement du Mali a signé un Accord de financement avec le Fonds International de Développement Agricole visant à répondre aux défis de la pauvreté et de l’employabilité des jeunes. Cet accord, conclu à Rome en Italie, a donné naissance au Projet Formation professionnelle, Insertion et appui à l’Entrepreneuriat des jeunes Ruraux (FIER) d’une durée de huit (8) ans.
Le Projet FIER vise à faciliter l’accès des jeunes ruraux à des opportunités d’insertion et d’emplois attractifs dans l’agriculture et les activités économiques connexes. Il se divise en trois (3) composantes, à savoir le renforcement des capacités institutionnelles et de l’offre de formation, l’insertion et le soutien aux initiatives des jeunes ruraux, ainsi que le suivi-évaluation, la coordination et la gestion.
Le coût total du projet sur huit ans s’élève à 28,1 milliards de FCFA, et sa première phase s’est clôturée en septembre 2021, avec une seconde phase en cours d’élaboration.
Le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a récemment examiné la gestion du projet FIER pour la période de janvier 2018 à décembre 2021. Bien que des lacunes aient été identifiées, le BVG a conclu que les résultats obtenus sont globalement satisfaisants, démontrant l’efficacité du projet. Par exemple, de nombreux jeunes ruraux ont obtenu une qualification professionnelle et ont créé leurs propres entreprises, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté.
Cependant, certaines lacunes ont été relevées, telles que l’absence d’intermédiation entre le projet FIER, les jeunes ruraux et les caisses de micro-finance, entraînant des coûts élevés pour les jeunes. De plus, certains participants ont démarré leurs projets sans formation technique préalable, et la rétrocession des subventions à certains jeunes n’a pas été réalisée malgré le remboursement de leurs prêts.
Pour améliorer la performance du Projet FIER, le BVG recommande d’harmoniser les relations contractuelles, d’assurer une formation technique préalable, d’encadrer la rétrocession des subventions et d’établir des délais respectés par les caisses de microfinance. L’application de ces recommandations renforcera l’efficacité du projet FIER.
Marlene Abalo