Dans une note récemment publiée par le ministère de l’Agriculture, l’achat d’anacarde pour les exportateurs et l’activité d’exportation de la noix de cajou brute est temporairement suspendue.
« Seules les opérations d’achat de noix brutes de cajou par les transformateurs et acheteurs agréés en vue de l’approvisionnement des unités de transformation, sont autorisées. La mesure de suspension des exportations ne s’applique pas aux produits qui ont déjà fait l’objet d’une autorisation d’empotage à cette date », souligne le document.
D’après les autorités, la décision a pour but de garantir l’approvisionnement des unités locales de transformation et entre dans le cadre de la politique nationale de développement et de promotion de l’agro-industrie. Cette restriction intervient alors plusieurs opérateurs locaux ont fait état ces dernières années de difficultés dans l’achat de noix en raison de la concurrence des acteurs asiatiques qui offrent les prix plus élevés aux producteurs pour alimenter des transformateurs en Inde et au Vietnam.
Dans l’industrie, les problèmes récurrents d’accès régulier à la matière première en quantité suffisante pour exploiter les capacités installées de traitement ont contribué à la fermeture de 9 usines depuis 2021, selon les informations relayées par le quotidien local Fraternité Matin.
Quand bien même cette nouvelle mesure peut donc réjouir les transformateurs locaux, du côté des acteurs de l’exportation en revanche, l’heure est désormais aux tractations. L’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (AEC) a notamment convoqué le 8 mai, une réunion de ses membres pour le 10 mai prochain afin de discuter de ladite décision qui pourrait impacter les opérations.
Selon les données, 80 % de la production est exportée sous forme brute de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, le pays prévoit de transformer 320 000 tonnes de noix de cajou en 2024 sur une production attendue à 1,25 million de tonnes.