L’ONU exprime des inquiétudes quant à un risque de “confrontation directe” entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda en raison des tensions croissantes dans la région des Grands Lacs. La rébellion du M23, réapparue fin 2021 dans l’est de la RDC, est au cœur de ces tensions. Les deux pays s’accusent mutuellement de soutenir des groupes armés.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mentionné ce risque dans un rapport récent sur la situation en RDC. L’envoyé spécial de l’ONU pour la région, Huang Xia, a souligné lors d’une réunion du Conseil de sécurité que la situation sécuritaire et humanitaire ne s’était pas améliorée au cours des six derniers mois.
Les combats ont repris récemment, impliquant des milices se présentant comme des “patriotes” luttant contre le M23. Les représentants des pays membres du Conseil de sécurité ont appelé à la retenue, au dialogue et à une solution politique.
L’est de la RDC est en proie à des violences depuis des décennies, impliquant de nombreux groupes armés hérités des conflits régionaux des années 1990-2000. La MONUSCO, la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC, est actuellement composée d’environ 14 000 soldats, mais le gouvernement de la RDC a demandé son départ à partir de décembre prochain. Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé sa disposition à décider de l’avenir de la MONUSCO d’ici la fin de 2023, y compris son retrait progressif et des mesures concrètes pour sa mise en œuvre.
Amen Warati