Au Mali, la fourniture du courant connaît une dégradation depuis un bon moment. Avec les coupures d’électricité devenues de plus en plus fréquentes dans les grandes villes du pays, c’est l’économie nationale qui prendra un sérieux coup si une solution n’est pas envisagée dans de meilleurs délais.
Alors pour décanter la situation, depuis quelques semaines, le gouvernement malien, avec le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goita en tête de peloton, procède à l’installation de panneaux solaires dans les villes stratégiques du pays.
Après, Sanankoroba et Safo dans le cercle de Kati, ce samedi 1ᵉʳ juin, était le tour de la région de Bougouni plus précisément à Tiakadougou-Dialakoro, d’accueillir la délégation présidentielle pour le lancement des travaux de la réalisation de la première phase de 50 MWc de la centrale solaire sur les 100 MW prévus.
Pour cette première partie du projet, une centrale de 50 MWc sera réalisée par l’entreprise émiratie spécialiste du domaine, AMEA Power, sur un espace de 120 hectares. Selon la ministre de l’Énergie et de l’eau, Mme Bintou Camara, les travaux vont durer 12 mois pour un coût d’environ 45 milliards de FCFA. Elle souligne que la centrale sera reliée au réseau électrique national à partir de la ligne de 150 KV de Sélingué-Sirakoro ainsi que celles de Sanankoroba et Safo qui permettront au Mali de non seulement franchir une étape importante dans le mix énergétique avec une part importante des énergies renouvelables, mais également d’optimiser le coût de production du courant électrique en améliorant l’offre à travers une source d’énergie propre.
À noter que le protocole d’accord de ce projet pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance des installations en BOOT, à l’image de celle de Sanakoroba, d’une centrale photovoltaïque de 100 MWc en deux phases, a été signé entre le Mali et société émiratie, AMEA Power LLC en 2018 dans le cadre de la grande commission mixte Émirats Arabes Unis-Mali.