À partir de janvier 2025, le Zimbabwe mettra fin aux allègements fiscaux accordés aux compagnies minières, en s’engageant résolument vers une stratégie de valorisation locale de ses ressources. Cette nouvelle orientation vise à transformer sur place les minerais extraits, plutôt que de les exporter à l’état brut, pour en maximiser la valeur ajoutée.
Des progrès concrets se dessinent déjà dans l’industrie du platine, avec la construction en cours d’une raffinerie nationale, dont l’achèvement est prévu pour 2025. Afin d’encourager ce virage vers la transformation locale, le ministère des Finances a imposé une taxe d’enrichissement de 5 % sur les exportations de platine non transformé.
Cette taxe s’accompagne de mesures incitatives : par exemple, les droits de douane sur l’importation d’équipements pour les installations de traitement ont été supprimés, facilitant ainsi l’acquisition de technologies essentielles pour les entreprises du secteur.
Jouissant d’une position privilégiée dans l’industrie minière mondiale, le Zimbabwe détient des réserves de platine parmi les plus importantes au monde, est le principal producteur africain de lithium et possède de vastes gisements d’or, de nickel et de chrome.
Avec cette stratégie de transformation locale, le Zimbabwe ambitionne de devenir un acteur clé dans l’industrie minière africaine tout en renforçant son économie grâce à la valorisation de ses propres ressources naturelles.
Carlos Fotso