Le pays de Nelson Mandela fait face actuellement à une double énergétique, dans un premier temps, par les coupures répétitives de l’électricité qui durent des heures, et ce, depuis plusieurs années, en suite par une pénurie de gaz due à la rupture de l’approvisionnement qui vient du Mozambique, il y a de cela quelques mois.
Cette pénurie de gaz vient compliquer davantage la crise énergétique, car le gaz naturel est essentiel pour le fonctionnement de différents secteurs économiques, notamment l’industrie, les mines et la restauration, alors que les ménages l’utilisent pour la cuisson et le chauffage.
Dans ce contexte, les avertissements se sont multipliés pour attirer l’attention du gouvernement sur une problématique qui pourrait porter un coup dur à l’économie du pays, déjà aux prises avec un ralentissement de longue date. Selon l’Association des utilisateurs industriels de gaz d’Afrique australe (Igua-SA), même si l’interruption de l’approvisionnement du gaz n’est prévue qu’en 2026, l’Afrique du Sud ne dispose que de quelques mois pour trouver des alternatives et éviter une pénurie de cette source d’énergie vitale pour l’activité économique.
Elle explique que bien que cette date puisse paraître relativement lointaine, des gazoducs et d’autres infrastructures devront être construits et mis en service dans les mois à venir pour que le flux de gaz soit maintenu au même niveau. Ce constat est confirmé par la présidente de la Fédération des entreprises sud-africaines (BLSA), Busisiwe Mavuso, qui a signalé que des investissements massifs sont nécessaires pour développer de nouvelles sources de gaz et des infrastructures de transport adéquates.
Cependant, le gouvernement semble indifférent à ces appels annonciateurs d’un scénario très alarmant. Comme c’était le cas pour la crise de l’électricité, l’imminence d’une telle rupture n’est accompagnée d’aucune mesure pour y remédier.
Aujourd’hui, les voix s’élèvent pour déplorer le fait que le gouvernement sud-africain n’offre aucune véritable solution pour sauver les nombreuses entreprises qui emploient collectivement plus de 70.000 personnes et génèrent plus de 27 milliards de dollars (500 milliards de rands) par an pour l’économie du pays.
Face à la situation, les autorités Sud-africaines sont priées d’envisager des solutions d’urgence pour éviter une aggravation de cette crise énergétique qui commence par avoir des conséquences néfastes sur l’économie nationale.
