Le gouvernement malien veut stimuler l’émergence des start-up et la modernisation de l’administration dans le cadre de son ambition de transformation numérique. Pour y arriver, l’exécutif doit garantir l’accès aux services de communications électroniques et de poste à toute la population.
L’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des TIC et des postes (AMRTP) veut évaluer l’accès des ménages et des particuliers aux TIC, ainsi qu’aux services postaux. Le régulateur télécoms a lancé un appel à manifestation d’intérêts à l’endroit de cabinets de consultants désireux de l’accompagner dans la mise en œuvre de l’initiative. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au mercredi 29 mai.
Selon l’AMRTP, l’objectif principal de l’étude est de recueillir des données statistiques fiables pour mesurer les progrès réalisés en matière d’adoption et d’utilisation des TIC et des services postaux par les ménages et les particuliers au Mali. Elle permettra également d’évaluer les obstacles qui entravent l’adoption de ces services.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la mission de régulation des secteurs des communications électroniques et des postes de l’AMRTP. Le régulateur compte utiliser les résultats de l’étude pour orienter ses politiques et ses stratégies en matière de développement des TIC et des services postaux afin de réduire la fracture numérique au Mali.
Le projet cadre d’ailleurs avec l’ambition de transformation numérique du gouvernement qui cherche à créer un écosystème propice à l’émergence des start-up, la modernisation de l’administration et la prospérité économique durable. L’exécutif travaille sur l’élaboration d’une politique nationale de développement de l’économie numérique pour la période 2024-2028. En janvier dernier, il a confié l’extension du réseau national de fibre optique à une société chinoise pour 117,3 millions $.
Pour rappel, le Mali comptait 26,2 millions d’abonnés à la téléphonie pour un taux de pénétration de 119 % en 2022, selon les données de l’AMRTP. Le nombre d’abonnés Internet s’élevait à 13,3 millions pour un taux de pénétration de 60 %. Toutefois, le nombre de personnes réellement connectées devrait être moins important étant donné que certaines personnes possèdent plusieurs cartes SIM.