La RDC a suspendu la licence d’exploitation du projet de cuivre et cobalt COMMUS détenu par l’entreprise chinoise Zijin Mining, apprend-on de plusieurs sources concordantes. Cette décision a été prise après que les autorités congolaises ont été informées du renvoi d’expéditions de produits miniers de la mine vers l’Afrique du Sud en raison de niveaux de radioactivité plus élevés que le seuil réglementaire.
Le ministère aurait lancé une enquête pour vérifier la conformité de l’exploitation minière avec les procédures d’exportation et pour évaluer les risques posés par la présence de matériaux radioactifs dans la chaîne d’exportation. Si pour le moment, la RDC et Zijin Mining n’ont pas encore communiqué vraisemblablement au sujet de la question, il faut noter qu’elle survient dans un contexte de tensions sur le marché du cuivre où le prix du métal rouge a augmenté lundi pour atteindre 9 988 dollars la tonne, après avoir repassé la barre des 9 000 dollars le 15 mars dernier.
La nouvelle de la suspension de la licence de l’entreprise chinoise vient rajouter aux préoccupations concernant la disponibilité de l’offre. Certains analystes s’attendent d’ailleurs à voir un marché du cuivre déficitaire en 2024 à cause des récentes perturbations de l’approvisionnement mondial. Le Panama a par exemple ordonné la fermeture d’une mine de First Quantum (Cobre Panama) et deux producteurs importants (Anglo American et Vale Base Metals) ont revu à la baisse leurs prévisions de production pour cette année. En Zambie, des perturbations dans l’approvisionnement électrique des mines de cuivre risquent d’affecter la production.
D’une capacité de production annuelle de 120 000 tonnes de cuivre et 3 000 tonnes de cobalt, la mine COMMUS a livré environ 129 000 tonnes l’année passée, soit 4,5 % de la production congolaise de 2023, Zijin Mining détient une participation de 72 % dans COMMUS.
