Ce vendredi 19 avril 2024, le ministre de l’humanitaire a organisé une séance de travail avec les autorités communales concernant la problématique qui constitue la mendicité dans la ville de Bobo-Dioulasso. La rencontre a pour objectif de faire le point de l’opération de retrait des personnes en situation de mendicité dans la ville de Sya, de poser les difficultés rencontrées sur le terrain et d’envisager des perspectives pour un résultat exhaustif.
C’est devenu criard le phénomène de la mendicité au Burkina Faso et particulièrement à Bobo-Dioulasso. Depuis un certain moment, le phénomène s’est intensifié à cause de l’insécurité qui a engendré les déplacements de populations des zones rurales vers les centres urbains. Et à cela s’ajoute la présence de communautés étrangères, envenimant ainsi la situation. Une chose qui, selon les autorités communales de Bobo-Dioulasso, n’honore pas l’image de la cité.
Le 15 avril dernier, face à cette situation préoccupante, le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso a décidé de prendre à cœur la situation par un arrêté, lequel interdit désormais la mendicité sur le territoire communal.
Notons qu’avant la sortie de cet arrêté du président de la délégation spéciale de Bobo-Dioulasso, le ministère en charge de l’action humanitaire avait lancé, en octobre 2023, une opération de retrait des personnes en situation de mendicité dans la commune de Bobo-Dioulasso et dans la ville de Ouagadougou. Ce qui n’a pourtant pas changé les choses.
Et visiblement, C’est la raison a poussé la collectivité à changer de paradigme, en associant les forces de l’ordre à cette lutte. Ainsi, depuis le 16 avril 2024, certaines artères de la ville de Bobo-Dioulasso ne sont plus sous l’emprise de ces personnes en situation de mendicité. C’est pour accorder les violons pour une lutte encore plus efficace contre la mendicité, que le ministre Nandy Somé/Diallo a voulu de cette rencontre d’échanges avec les autorités communales de la ville de Sya. Il ressort que cette opération a permis de sensibiliser au total 3 577 personnes mendiantes dont 1 258 personnes déplacées internes et 1 173 communautés étrangères.
Pour rappel, ce sont également 22 séances de sensibilisation conjointes qui ont été organisées avec les responsables des communautés étrangères. L’on retient aussi de cette présentation que malgré le refus de certaines personnes de libérer les rues, d’autres ont accepté la main tendue du ministère. Qu’à cela ne tienne, la décision est déjà prise, selon l’autorité communale, plus de mendiants dans les artères de la ville.