L’Est de la République démocratique du Congo (RDC) est depuis longtemps un théâtre de conflits armés impliquant divers groupes rebelles, des forces gouvernementales et des interventions étrangères, notamment du Rwanda. Cette région riche en minéraux est cruciale pour la stabilité de toute l’Afrique centrale, mais reste en proie à une violence endémique, exacerbée par les intérêts économiques et politiques internationaux.
Selon les informations fournies par Bloomberg, le Rwanda aurait récemment déployé environ 3 000 soldats dans cette région volatile. Des sources occidentales ont confirmé ce déployé qui comprend également l’entraînement des membres du mouvement rebelle M23 dans un camp proche de la frontière.
Le G7, condamnant fermement la reprise des attaques du Mouvement du 23 mars (M23) avec le soutien des troupes rwandaises dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a appelé à une « solution diplomatique négociée » à ce conflit.
Dans une déclaration faite vendredi 19 avril, à l’issue de la de trois jours tenue en Italie, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont affirmé qu’ils sont « prêts » à travailler avec les pays de la région des Grands Lacs pour la réunion. s’attaquer aux causes profondes des cycles de violence dans l’Est de la RDC d’une manière qui tienne compte des préoccupations et des intérêts de l’ensemble de la région.
« Nous restons attachés aux processus de Luanda et de Nairobi visant à parvenir à une solution diplomatique négociée au conflit. Nous encourageons un programme efficace de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation ainsi que la participation significative des femmes et des jeunes dans toute leur diversité. Nous sommes également prêts à travailler avec les pays de la région des Grands Lacs pour s’attaquer aux causes profondes des cycles de violence dans l’est de la RDC d’une manière qui tienne compte des préoccupations et des intérêts de l’ensemble de la région, notamment en promouvant la responsabilisation de tous les acteurs responsables de violations et d’abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire » , peut-on lire dans le communiqué final.
Le soutien du Rwanda aux rebelles du M23 ne se limite pas à l’envoi de troupes. D’après des enquêteurs de l’ONU et des informations issues de fournisseurs de services militaires, le Rwanda a fourni aux rebelles une quantité significative d’armements, y compris des drones et des armes antichars de fabrication russe et israélienne. Cette escalade dans l’armement a mené certains analystes pour craindre une guerre ouverte entre le Rwanda et la RDC.