21 November 2024
Nigéria : Quand des ONG s’opposent à la cession des actifs terrestres de Shell en exigeant le nettoyage des sites.

Nigéria : Quand des ONG s’opposent à la cession des actifs terrestres de Shell en exigeant le nettoyage des sites.

Elles sont au nombre de 40, ces organisations non gouvernementales (ONG) à exiger, dans une lettre ouverte publiée lundi 15 avril 2024, l’assainissement des sites pollués par Shell au Nigeria avant la vente de ses actifs terrestres. Ceci, parce que l’entreprise a annoncé avoir trouvé un accord pour la vente de ses actifs du Delta du Niger .

Des ONG, dont Amnesty International, s’opposent à la vente des activités terrestres de Shell. Elles font une demande à l’État du Nigeria. Ces organisations de la société civile recommandent au gouvernement nigérian de ne pas approuver la vente des actifs terrestres de Shell, qui a annoncé avoir trouvé un accord avec le consortium Renaissance Africa Energy. Ce consortium réunit quatre sociétés nigérianes et la compagnie Pétrolin. L’accord de vente a été trouvé pour un montant pouvant atteindre 2,4 milliards de dollars.

À travers une lettre ouverte publiée, lundi 15 avril 2024 et remise à l’autorité de régulation de l’industrie au Nigéria, ces organisations conditionnent leur accord pour cette vente à un nettoyage préalable des sites pollués par la multinationale. Pour elles, « la vente ne sera autorisée que lorsque les communautés auront été pleinement consultées ».

Les ONG signataires de la lettre dénonçant les manquements réglementaires et légaux de la part de Shell. Elles relèvent notamment l’absence d’étude d’impact environnemental et d’inventaire des actifs physiques vendus. Cette situation, selon Amnesty International, doit alerter sur le possible état de délabrement des oléoducs et des infrastructures responsables de nombreuses fuites.

Les ONG redoutent que Shell ne parte en laissant derrière elle des communautés locales confrontées à une pollution durable sans possibilité de recours.
Cette affaire met en lumière la question de la responsabilité des multinationales à veiller à la protection et à la réparation des préjudices causés à l’environnement dans les pays en développement.

Amen K.

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