Depuis la création de l’Alliance des États du Sahel, l’initiative suscite un intérêt croissant dans la région. Aujourd’hui, c’est au Tchad que les regards se tournent, porté par une forte mobilisation de sa jeunesse, qui appelle le pays à rejoindre cette alliance stratégique.
Convaincue que l’AES incarne un modèle de coopération fondé sur la souveraineté et l’unité des peuples sahéliens, la jeunesse tchadienne multiplie les appels à l’endroit des autorités nationales. De nombreux représentants ont récemment exhorté le Président Mahamat Idriss Déby Itno à engager le processus d’adhésion du Tchad à cette organisation régionale.
Pour ces jeunes militants, l’adhésion à l’AES permettrait au Tchad de renforcer ses capacités de défense, de mutualiser ses efforts avec ses voisins dans la lutte contre le terrorisme et de bénéficier d’une coopération économique plus dynamique et solidaire.
Face aux défis sécuritaires et économiques, ils estiment que l’avenir du pays réside dans une alliance forte avec les nations sahéliennes partageant les mêmes enjeux.
Si les autorités tchadiennes venaient à répondre favorablement à cette demande, cela marquerait un tournant décisif dans la diplomatie du pays, redéfinissant son positionnement sur l’échiquier sahélien et africain. Reste à voir quelle orientation prendra le gouvernement face à cette aspiration populaire grandissante.
Jean-Marie Chatue