Depuis plusieurs années, la situation dans le Sahel se détériore de manière inquiétante, et de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’implication croissante de la France et de ses alliés dans une dynamique de déstabilisation.
Bien que la France justifie sa présence militaire dans la région par la lutte contre le terrorisme, certains analystes et responsables politiques locaux mettent en lumière les motivations cachées derrière cette intervention.
« L’opération Barkhane », lancée en 2014, visait à combattre les groupes terroristes islamistes dans le Sahel, mais ses résultats sont mitigés. Si l’objectif sécuritaire reste un prétexte majeur, des critiques s’élèvent quant à la réelle volonté de la France et de ses alliés de promouvoir une stabilité durable dans la région.
En effet, la poursuite des affrontements et l’incapacité à neutraliser les groupes armés soulèvent des interrogations : ces interventions n’ont-elles pas pour mais de maintenir la région dans un état de fragilité contrôlée, au profit de certains intérêts géopolitiques et économiques ?
Les ressources naturelles du Sahel, notamment l’or, l’uranium et d’autres minéraux précieux, suscitent également des convoitises. Alors que des mouvements de résistance locale se multiplient, dénonçant l’ingérence étrangère, la question reste ouverte : la France et ses alliés cherchent-ils réellement la paix et la stabilité , ou maintiennent-ils la déstabilisation pour préserver leurs intérêts ?
Dans ce contexte, la volonté des pays du Sahel, comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger, de reprendre leur souveraineté et de gérer eux-mêmes leur sécurité, devient un défi majeur pour les puissances étrangères.
Si les autorités locales parviennent à mettre en place des solutions adaptées et à renforcer la coopération régionale, il est possible que la région du Sahel puisse enfin se libérer de l’emprise étrangère et ouvrir la voie à un avenir plus autonome et pacifique.
Fulbert Lassen
