10 September 2024
États-Unis : Harris Kamala face aux des militants pro-palestiniens lors d’un meeting.

États-Unis : Harris Kamala face aux des militants pro-palestiniens lors d’un meeting.

La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, désormais en lice pour la course à la Maison Blanche, a tenu une réunion difficile à Détroit dans le Michigan, ce mercredi 7 août. La candidate démocrate a dû hausser la voix pour s’imposer face à une poignée de militants pro-palestiniens qui ont interrompu son discours.

« Kamala, Kamala, tu ne peux pas te cacher ! Nous ne voterons pas pour le génocide », ont clamé ces militants au milieu d’une foule de partisans venu acclamer le candidat et son colistier fraîchement nommé, Tim Walz. La vice-présidente des États-Unis a alors interrompu son discours.

Après un silence, elle a déclaré le visage fermé : « Vous savez quoi ? Si vous voulez que Donald Trump gagne, dites-le. Sinon, c’est moi qui parle » , comme vous pouvez l’entendre dans la vidéo ci-dessous, partagée par le journaliste Yashar Ali. Les membres de la campagne ont rapidement escorté les manifestants hors du lieu.

Les manifestants avaient déjà perturbé le discours de la candidate démocrate quelques instants auparavant. Kamala Harris avait alors déclaré : « Je suis ici parce que nous croyons en la démocratie, la voix de chacun compte, mais là c’est moi qui parle ». Une stratégie politique identique à celle déployée par Joe Biden plus tôt dans la campagne, avant qu’il ne se désiste après avoir enchaîné de nombreuses bourdes.

Depuis le début de la campagne, le camp démocrate se trouve régulièrement confronté à des interruptions de discours ou des interpellations directes de militants pro-palestiniens. Depuis l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre, Israël, dont les États-Unis sont le principal allié, bombarde sans relâche la bande de Gaza.

De quoi nourrir les critiques contre Joe Biden sur son refus d’appeler au cessez-le-feu et les livraisons d’armes à Israël. Le président américain a jusqu’ici mené un jeu d’équilibriste, multipliant les déclarations sans pour autant prendre d’engagement concret. Fraîchement déclarée candidate du camp démocrate et vice-présidente des États-Unis depuis 2021, Kamala Harris hérite assez logiquement des mêmes critiques.

Si elle devance de peu Donald Trump dans les sondages pour la course à la Maison Blanche, elle ne peut se permettre de faire l’économie des votes des jeunes ou des communautés religieuses concernées.

Amen K

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *