Le mercredi 10 juillet 2024, le gouvernement burkinabè a adopté un décret historique en conseil des ministres, modifiant le Code des Personnes et de la Famille pour permettre la transcription des mariages coutumiers et religieux dans les registres d’état civil. Cette décision marque une avancée significative pour la reconnaissance des pratiques traditionnelles et religieuses dans la société burkinabè.
Premièrement, cette mesure renforce le respect des traditions culturelles. Dans de nombreuses régions du Burkina Faso, le mariage coutumier et religieux est la norme et est profondément ancré dans les coutumes locales. En reconnaissant officiellement ces mariages, le gouvernement valide et valorise ces pratiques, renforçant ainsi l’identité culturelle et les valeurs traditionnelles des communautés. Cela permet aux citoyens de se sentir respectés et pris en compte dans leur diversité culturelle.
Ensuite, la transcription des mariages coutumiers et religieux dans les registres d’état civil offre une meilleure protection juridique aux couples et à leurs enfants. Auparavant, ces unions n’avaient pas le même statut juridique que les mariages civils, ce qui pouvait poser des problèmes en cas de succession, de divorce ou de reconnaissance des droits des enfants. Désormais, ces mariages auront les mêmes effets et conséquences que les mariages civils, garantissant ainsi une égalité de traitement et une sécurité juridique accrue pour toutes les familles.
De plus, cette réforme facilite l’accès aux services publics pour les couples mariés de façon coutumière ou religieuse. Avec la reconnaissance officielle de leur mariage, ils pourront plus facilement bénéficier de droits sociaux, économiques et administratifs, tels que l’obtention de documents d’identité, l’accès aux services de santé et aux prestations sociales. Cela contribue à une meilleure intégration sociale et économique des citoyens.
Ceci étant, la modification du Code des Personnes et de la Famille pour inclure les mariages coutumiers et religieux constitue une avancée majeure pour le Burkina Faso. Elle renforce la reconnaissance des traditions culturelles, offre une meilleure protection juridique, facilite l’accès aux services publics et favorise l’unité nationale.
Amen K.