La saison des feux de forêt est bien entamée aux États-Unis. Jeudi 4 juillet, un incendie violent faisait toujours rage dans le nord de la Californie, poussant des milliers d’habitants à évacuer cette zone de l’Ouest américain frappée par une vague de chaleur exceptionnellement dangereuse, selon les météorologues.
Les pompiers se battent pour protéger les maisons entourées d’arbres embrasés, tandis qu’hélicoptères et avions bombardiers d’eau s’attaquent aux flammes. Plus loin, des décombres calcinés de bâtiments fument encore.
Déjà plus de 1 400 hectares de prairies et de forêt ont été consumés depuis mardi près d’Oroville, où les autorités ont demandé à plus de 10 000 personnes de quitter les lieux alors que l’Ouest des États-Unis se prépare à une longue et intense canicule. Les quelque 1 400 pompiers qui combattent les flammes, aidés d’avions et d’hélicoptères, font face à des conditions très difficiles, a alerté le chef des pompiers locaux, Garrett Sjolund. « Les broussailles sont sèches, et comme vous pouvez le voir, n’importe quelle bourrasque va pousser très rapidement le feu », a-t-il alerté.
Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a déclaré l’état d’urgence afin de pouvoir mobiliser davantage de ressources. Plus de 25 000 personnes sont concernées par des ordres d’évacuation, selon les médias locaux. « Nous utilisons tous les outils disponibles pour lutter contre cet incendie et nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires locaux et fédéraux pour soutenir les communautés touchées », a déclaré le gouverneur. « Alors que nous entrons dans les mois les plus difficiles de la saison des feux de forêt, l’État est mieux préparé que jamais à protéger les communautés à risque grâce à de nouveaux outils, de nouvelles technologies et de nouvelles ressources », a-t-il ajouté.
Bien qu’ayant bénéficié d’hivers très pluvieux ces deux dernières années, l’Ouest américain subit la sécheresse depuis une vingtaine d’années. Et l’été 2024 s’annonce déjà comme très chaud et sec. Or le récent surplus de précipitations a favorisé la végétation, qui, une fois asséchée, se transforme en carburant pour les flammes.