Depuis quelques mois, il n’est plus possible d’importer ni de commercialiser les boissons énergisantes alcoolisées en Côte d’Ivoire pour la simple raison que les autorités ivoiriennes en ont décidé ainsi.
Tout est parti d’un phénomène communément appelé « Kadhafi », qui est un cocktail de mélange de la boisson énergisante alcoolisée et d’un produit comme le tramadol. Les vidéos des jeunes sur les réseaux sociaux en train de prendre ce cocktail sont devenues virales en un temps record. Après, surviennent des attaques violentes contre les sociétés de production des boissons énergisantes par certaines associations et ONG, interpellant les autorités d’agir en toute urgence. Et la suite est connue de tout le monde avec les raquettes et les intimidations des commerçants, de ses boissons et à la fin, l’interdiction.
Comment un produit qui a reçu l’aval des autorités d’abord pour son importation, sa commercialisation et sa consommation peut-être fait l’objet d’une décision d’interdiction du jour au lendemain ? Il y a anguille sous roche.
Aujourd’hui, avec un peu de recul, tout porte à croire à une action coordonnée de plusieurs acteurs qui sont intervenus dans le processus de la fabrication de ce fameux mélange appelé « Kadhafi » jusqu’à sa consommation par les jeunes. Ne serait-il pas une action préméditée pour mettre certaines opérations économiques à la touche ?
La vitesse à laquelle les choses se sont passées fait craindre un acte de sabotage dont les responsables sont à rechercher. Étant donné que le monde a une horreur du vide, en l’absence de boissons énergisantes alcoolisées sur le marché ivoirien, d’autres produits ont certainement pris leur place. Sans risque de se tromper, les saboteurs sont parmi les importateurs de ces nouveaux produits.
Le tramadol, pris avec de l’eau simple sans ordonnance, peut causer un problème de santé au sujet qui le prend. Sur ce, les boissons énergisantes alcoolisées ne souffrent d’aucune irrégularité pour être interdites d’importation et de commercialisation. En dehors des raisons sanitaires qu’on veut faire croire à tout le monde, il faut que les autorités se posent la vraie question de qui profite vraiment de cette interdiction.
Amen K.