D’ici à fin décembre, les autorités ghanéennes vont devoir choisir entre le français EDF, les américains NuScale Power et Regnum Technology Group, ou encore la China National Nuclear Corporation pour les travaux de construction de la première centrale nucléaire du pays.
En dehors des entreprises précitées, la société sud-coréenne Kepco ainsi que la russe Rosatom, font également partie des candidats pour le contrat qui devrait s’étaler sur la prochaine décennie, d’après les aveux de Robert Sogbadji, directeur adjoint au ministère de l’Énergie chargé du nucléaire et des énergies alternatives. « Le cabinet approuvera le choix final. Il peut s’agir d’un seul fournisseur ou de deux pays, cela dépendra du modèle financier et des détails techniques ».
Ce projet ambitionne ajouter environ 1 000 MW d’électricité d’origine nucléaire à son mix électrique d’ici 2034 d’après les déclarations de Robert Sogbadji. Le pays est actuellement confronté à des coupures de courant sévères et dispose d’une capacité installée de 5 454 MW, dont seuls quelque 4 483 MW sont disponibles.
Hormis le Ghana, d’autres pays africains veulent miser sur le nucléaire civil pour augmenter leurs capacités électriques. C’est le cas du Burkina Faso, de l’Ouganda et surtout de l’Égypte. Cette dernière disposera bientôt d’une centrale nucléaire d’une puissance de 4800 MW qui est en cours de construction par la société russe ROSATOM.
Rappelons que depuis 2022, le Ghana se prépare au lancement de sa centrale nucléaire. Pour cela, il a identifié 19 préalables parmi lesquels figure la formation de la ressource humaine. Sur ce point, il ambitionne de constituer un consortium d’établissements auquel l’Université technique de Ho a intégré. Ainsi, la Nuclear Power Ghana (NPG), l’agence nationale chargée de la mise en place et de la gestion du projet d’énergie nucléaire du Ghana, a signé, un mémorandum d’entente avec l’Université technique de Ho (HTU) pour la formation d’étudiants dans le domaine de l’énergie nucléaire.