L’éruption du volcan du Mont Marapi sur l’île de Sumatra en Indonésie a provoqué la mort de 67 personnes et fait également des disparus. Ce bilan est encore provisoire, rapporte les médias du pays. Contre toute attente, ces décès ne sont pas dus à la chaleur intense de la lave (généralement entre 500 et 1200 degrés Celsius), mais à un phénomène connu sous le nom de lave froide.
La lave froide se réfère aux coulées de boue résultant du mélange de lave volcanique et d’eaux de pluie. Après l’éruption, des pluies diluviennes se sont abattues sur la région, provoquant des torrents de lave froide. Ce mélange est constitué de roches, de sable, de cendre et de gaz, transformant la lave en une matière semi-solide qui se déplace généralement lentement, à environ 10 km/h. Cependant, lorsqu’elle est mélangée avec de l’eau, la lave devient plus liquide, ce qui augmente considérablement sa vitesse et sa capacité destructrice.
Les torrents de lave froide, ou coulées de boue, se déplacent rapidement, important tout sur leur passage, et comprennent habitations, véhicules et rizières. Une fois que l’eau s’évapore ou se retire, la boue se solidifie, recouvrant le sol d’une couche épaisse qui fige tout sur place. Ce phénomène complique énormément les opérations de sauvetage et de nettoyage. Les habitants, souvent désespérés, creusent à mains nues pour tenter de retrouver les disparus sous cette boue solidifiée.
Face à cette catastrophe, environ 3 300 personnes ont dû être évacuées de leurs domiciles pour échapper à la menace des torrents de lave froide. Les autorités indonésiennes et les équipes de secours sont mobilisées pour fournir de l’aide et tenter de retrouver les disparus. Le Mont Marapi est l’un des volcans les plus actifs d’Indonésie, et cet événement rappelle la nécessité de vigilance constante et de préparation face aux risques volcaniques.