Alors que les populations maliennes font face depuis quelques semaines aux délestages, le gouvernement veut accélérer le développement de la capacité électrique installée du pays. Cette volonté politique s’est traduite notamment par l’approbation en Conseil des ministres le mercredi 8 mai 2024 du premier avenant relatif à la convention de concession pour la construction de la centrale solaire photovoltaïque de 50 MWc à Tiakadougou-Dialokoro, dans le cercle de Kati, région de Koulikoro.
Le gouvernement malien valide les modifications apportées à l’accord signé il y a quelques années avec le producteur indépendant d’électricité (IPP) émirien Amea Power. La modification approuvée par Bamako concerne plusieurs aspects du projet, notamment la durée de la convention, la mise en place d’une garantie partielle, la modification du prix du kWh, ou encore le mode de vente « Take or Pay » en « Take and Pay ».
Selon Bamako, les mesures ainsi prises visent à lever les obstacles à la réalisation de ce projet d’énergie renouvelable. « Au cours de la mise en œuvre, des contraintes diverses n’ont pas permis de lever toutes les conditions suspensives afin de démarrer les travaux de réalisation du projet », explique Birama Coulibaly, le Secrétaire général du gouvernement malien.
L’électricité produite sera vendue à l’entreprise publique Énergie du Mali (EDM). La convention signée en 2020 entre Amea Power et le gouvernement malien prévoyait une durée de concession de 25 ans. Pour les 50 MWc, Amea Power prévoyait à l’époque un investissement de 44,6 milliards de francs CFA, soit 68 millions d’euros. Les paramètres ont probablement changé, d’où l’avenant approuvé le 8 mai dernier.
Rappelons qu’au-delà de la dimension écologique et énergétique, et conformément à la vision de l’État Malien d’accroitre les retombées positives pour les populations locales, la centrale de Kita revêt une dimension agricole et sociale.