Dans le cadre de la première édition de la Semaine Nationale du Numérique, la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel (HAPDP) a organisé récemment au centre de conférences Mahatma Gandhi de Niamey, un panel qui a pour thématique « Gouvernance des données » . Ce panel a été aminé par M. Amidou BANDE, juriste, conseiller en études et analyses, Secrétaire Général de la Commission de l’Informatique et des Libertés du Burkina Faso ; M. Mamane Lawal BARRY, Directeur de la Protection des Droits et des Sanctions à la Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel du Niger, et Dr. Mamadou Aly Haidara, directeur juridique de l’Autorité de protection des données à caractère Personnel du Mali.
En présence des présidents des autorités de protection des données des trois pays de l’AES, plusieurs sous-thèmes ont l’objet d’une discussion. II est question notamment du Cadre juridique et institutionnel de la protection des données à caractère personnel dans l’espace AES, de la Gouvernance des données de l’administration et des entreprises et enfin de l’identification numérique des personnes.
Dr. Mamadou Aly Haidara, directeur juridique de l’Autorité des protections des données à caractère personnel du Mali dans sa communication, a indiqué que les organismes publics et privés collectent suffisamment de données personnelles à travers la gestion des états civils, que ça soit au des entreprises, la gestion du personnel niveau et celle de la clientèle au niveau des banques et des opérateurs téléphoniques. « La collection et les traitements de ces informations ont toujours existé, mais le grand enjeu est venu avec l’essor du numérique qui a facilité la collecte massive » , at-il expliqué. Dr Mamadou Aly Haidara a relevé l’existence, au Mali, de la loi 2014/049 qui consacre les principes fondamentaux de la création, de l’organisation et du contrôle des services publics. « À son chapitre 5, la loi a consacrée une autorité administrative et indépendante pour permettre à ces autorités d’exercer en toute impartialité les missions qui leur sont confiées », a-t-il souligné.
Pour sa part, le Secrétaire général de la Commission de l’Informatique et des Libertés du Burkina Faso, M. Amidou BANDE, a relevé que les données à caractère personnel constituant l’or du 21ᵉ siècle. « Dans cette collecte massive de données, on constate de plus en plus le non-respect des droits des personnes, du droit à la vie privée, du droit des données à caractère personnel » , at-il ajouté, avant de rappeler les défis auxquels , ils sont confrontés à l’arrivée des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle.
Quant au directeur de la Protection des Droits et des sanctions à la Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel du Niger, M. Mamane Lawal BARRY a expliqué, qu’est-ce qu’une donnée à caractère personnel . « Au-delà, nous constatons qu’avec le numérique, il ya une collecte massive et effrénée de nos données à caractère personnel » , at-il dit. M. Mamane Lawal BARRY a ajouté que la plupart des autorités ont opté pour le modèle d’autorité administrative et indépendante par rapport à la question de protection des données.