Dans un communiqué rendu public ce lundi 22 avril 2024, le gouvernement nigérian fait l’annonce de la mobilisation de près 2,25 milliards de dollars de financements sous forme de prêt auprès de la Banque mondiale. Abuja espère l’approbation du conseil d’administration de l’institution financière multilatérale en juin prochain, a-t-on précisé de même source.
Les prêts de la Banque mondiale comprendraient 1,5 milliard de dollars à titre de financement à l’appui des politiques de développement (DPF, fonds pour un soutien budgétaires d’ordre général et sans affectation spécifique) et 750 millions de dollars dans le cadre d’un Programme axé sur les résultats (PforR, apport de fonds pour un programme de dépenses spécifique).
Cité dans le communiqué publié à l’issue des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, le ministre des Finances nigérian, Wale Edun un , a indiqué que le Nigeria prévoit aussi d’émettre des obligations de la diaspora, d’ici la fin de l’année en cours, afin d’attirer les devises étrangères dont le pays a tant besoin.
Entré en fonction en mai 2023, le président nigérian, Bola Tinubu, a hérité d’une économie plombée par une dette record, un taux de chômage endémique, et un financement important du budget par la Banque centrale. Il a déjà engagé plusieurs réformes économiques audacieuses, dont la suppression des subventions sur le carburant et l’unification du taux de change du naira. Ces réformes ont été bien accueillies par les investisseurs locaux et étrangers, mais ont provoqué une flambée du coût de la vie.
En mars 2024, l’inflation a atteint 33,92%, son plus haut niveau depuis plus de 27 ans, alors que le naira s’est déprécié de 49 % par rapport au billet vert, durant l’année écoulée.