Deux pays de l’Afrique de l’Ouest se mettent en accord pour réduire le coût de la communication à leurs ressortissants. Il s’agit du Bénin et du Ghana qui se sont engagés pour mettre en œuvre le free roaming afin de permettre aux ressortissants de l’un des deux pays en voyage sur le territoire de l’autre une communication à coût réduit. Un protocole d’accord a fait l’objet de signature la semaine dernière à Cotonou par l’Autorité de régulations des communications électroniques et de la poste du Bénin (ARCEP) et l’Autorité nationale des communications du Ghana (NCA).
« Les deux parties ont convenu de l’entrée en vigueur de ce protocole d’accord le 1er juillet 2024. L’opérationnalisation de ce protocole d’accord se traduira par une baisse significative des tarifs appliqués aux consommateurs béninois et ghanéens en situation de roaming », a déclaré l’ARCEP.
La démarche rentre dans le cadre du règlement de la CEDEAO relatif à l’itinérance sur les réseaux publics de communications mobiles au sein de la Communauté. Le projet a vu le jour à Praia, au Cap-Vert, en octobre 2017. Sa mise en œuvre effective a été ralentie par un certain nombre d’obstacles, dont l’absence de liens directs entre opérateurs télécoms, le niveau élevé des tarifs de terminaison d’appel.
Il faut savoir qu’en juin 2023, le Ghana et la Côte d’Ivoire sont devenus les premiers pays de l’espace CEDEAO à mettre en œuvre l’itinérance communautaire. D’autres pays de la sous-région ont également engagé des discussions plus ou moins avancées avec leurs voisins pour se mettre en règle. Par exemple, le Togo et le Niger ont entamé la semaine dernière des discussions qui devraient aboutir à la signature d’un protocole d’accord dans ce sens au cours des prochains mois.
Une fois mise en œuvre, l’itinérance communautaire devrait faciliter les communications et accélérer l’ambition de la CEDEAO de faire des télécommunications un outil d’intégration économique.