La région de Sikasso, réputée pour être une région agricole par excellence, connaît actuellement une pénurie de pommes de terre sur les marchés locaux après une période d’approvisionnement de sept mois. La campagne agricole de pommes de terre s’étend généralement de janvier à juillet, et en cette fin de mois de juillet, la rareté est palpable sur les étals des commerçants. Les consommateurs se tournent alors vers les importations, en particulier celles en provenance du Maroc.
La pénurie a été accentuée cette année par une récolte en deçà des attentes chez certains producteurs. Certains ont subi des pertes importantes, attribuées aux mauvaises conditions de conservation des produits lors de la récolte et à la qualité insatisfaisante des semences utilisées. Cependant, les cultivateurs avertis qui se sont préparés aux aléas ont eu une récolte satisfaisante.
Pour les vendeurs comme Batoma Denon, la qualité de la récolte influe directement sur la rentabilité du marché. La culture de la pomme de terre occupe une place significative dans l’économie de la région de Sikasso, rivalisant même avec le coton.
La période de soudure des cultivateurs coïncide avec une flambée des prix pour les consommateurs. Le coût élevé des engrais et des centres de conservation est cité comme une justification à la hausse des prix. Actuellement, le prix d’un kilogramme de pommes de terre varie entre 450 et 500 F CFA chez les grossistes, et entre 550 et 600 F CFA chez les détaillants. Cette situation souligne les défis auxquels la filière pomme de terre est confrontée dans la région de Sikasso, tant du point de vue de la production que de la distribution.
Diana. H
