La Norvège et la Suisse ont enregistré une augmentation constante de la demande d’asile au cours du premier trimestre, avec déjà une hausse de 30 % des demandes, et la Suisse est particulièrement touchée.
Les pays de l’Union européenne, la Norvège et la Suisse ont enregistré une augmentation de 28 % des demandes d’asile par rapport à la même période de l’année précédente. Ces 29 pays ont enregistré un total de 519 000 demandes d’asile déposées entre janvier et fin juin.
«D’après les tendances actuelles, les demandes pourraient excéder un million d’ici à la fin de l’année», a annoncé mardi l’agence de l’UE pour l’asile. Les Syriens, Afghans, Vénézuéliens, Turcs et Colombiens sont les principaux demandeurs, comptant pour 44% des requêtes.
Les demandes au premier semestre sont au plus haut à cette période de l’année depuis 2015-2016. En 2015-2016, lors de l’afflux de réfugiés en Europe provoqué notamment par l’enlisement du conflit en Syrie, le nombre de demandes d’asile avait atteint 1,3 million (en 2015) et 1,2 million (en 2016). En 2022, elles étaient de 994 945.
La Suisse au-dessus de la moyenne
En Suisse, entre début janvier et fin juin 2023, 12 188 nouvelles demandes d’asile ont été déposées, indique le Secrétariat d’Etat aux migrations, contre 8532 sur la même période l’année précédente – soit une hausse de 43%.
Au sein de l’UE, l’Allemagne est le pays qui a reçu le plus de dossiers: 30% du total et près de deux fois plus que l’Espagne (17%) et la France (16%).
L’agence souligne qu’en raison de cette hausse, de nombreux pays européens «sont sous pression pour traiter les demandes» et que le nombre de dossiers en attente de décision a augmenté de 34% par rapport à 2022. 41% des demandes en première instance ont reçu une réponse positive.
Par ailleurs, quelque 4 millions d’Ukrainiens fuyant l’invasion russe bénéficient actuellement d’une protection temporaire dans l’UE.
Marie Sépoule