L’armée Soudanaise a boycotté lundi à Addis Abeba des pourparlers de paix proposés par des pays d’Afrique de l’Est pour mettre fin à cette guerre qui ravage depuis trois mois le Soudan, où les combats se sont poursuivis lundi.
Les affrontements entre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo et les troupes régulières du général Abdel Fattah al-Burhane ont fait depuis le 15 avril près de 3.000 morts, un bilan très sous-estimé tant les corps qui jonchent les rues sont inaccessibles.
La guerre a également fait trois millions de déplacés et de réfugiés et, alors qu’aucune initiative diplomatique n’a jusqu’ici accouché de plus que de quelques heures de trêve, le Soudan est désormais, selon l’ONU, “au bord d’une guerre civile totale potentiellement déstabilisatrice pour toute la région”.
Premiers concernés, et pourtant longtemps mis à l’écart par les médiateurs américains et saoudiens, les pays d’Afrique de l’Est tentent de reprendre la main.
Mais le “Quartet” de l’Igad composé du Kenya, de Djibouti, de l’Ethiopie et du Soudan du Sud est présidé par le chef de l’Etat kényan William Ruto, dont le gouvernement soudanais dénonce la “partialité”.
“Notre délégation est bien arrivée à Addis Abeba lundi matin (…) mais a été informée que la présidence du groupe des quatre n’avait pas été remplacée” comme le gouvernement l’avait réclamé, indique le ministère soudanais des Affaires étrangères dans un communiqué.
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