22 May 2025
Confédération AES : BCID-AES, un levier stratégique pour l’émancipation économique des États du Sahel

Confédération AES : BCID-AES, un levier stratégique pour l’émancipation économique des États du Sahel

Une réunion stratégique, précédant la rencontre des ministres du Comité Ministériel Développement de la Confédération des États du Sahel, a marqué une étape cruciale dans l’histoire économique de la région. Il s’agit de la rencontre des experts de l’Alliance des États du Sahel (AES), consacrée à l’opérationnalisation de la Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement (BCID-AES), un instrument financier ambitieux au service de la souveraineté économique.

La BCID-AES n’est pas un simple outil bancaire. Elle incarne une vision souverainiste et panafricaine. Cette institution vise à libérer les économies sahéliennes des chaînes d’une dépendance financière extérieure chronique. Elle va permettre aux États de l’AES — le Mali, le Burkina Faso et le Niger — de disposer de mécanismes de financement autonomes pour leurs projets structurants, dans des secteurs vitaux tels que l’énergie, les infrastructures de transport et l’agriculture.

Un projet politique fort, porté par des dirigeants déterminés

Le mérite revient d’abord à la volonté politique affirmée des chefs d’État de l’AES — Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani — qui, malgré les pressions extérieures, ont choisi une voie audacieuse : celle de l’union, de la mutualisation des ressources et de la réappropriation des leviers de décision. La création de la BCID-AES illustre parfaitement cette rupture stratégique avec les anciennes pratiques, dans lesquelles les priorités locales étaient souvent subordonnées aux exigences des bailleurs étrangers.

Le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousseyni Sanou, a exprimé avec clarté cette vision en soulignant que « la réussite de l’implantation de la BCID-AES dépendra de notre capacité à travailler ensemble ». Une déclaration lourde de sens dans un contexte où l’unité est devenue une nécessité de survie autant qu’un moteur de développement.

Avec la BCID-AES, les États sahéliens se dotent d’un outil qui va permettre de canaliser les investissements vers des projets à fort impact, décidés par et pour les peuples.

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