Ce samedi 4 mai 2024, les rebelles du M23 se sont pris à un camp de déplacés dans la province du Nord-Kivu en tuant 16 personnes et blessant 35 autres. À en croire le général-major Peter Cirimwami, gouverneur du Nord-Kivu, la plupart des victimes sont des enfants et des femmes, un acte qu’il qualifie de crime de guerre commis par les terroristes du Rwanda, le M23, son bras armé.
« Le pays est agressé par les terroristes. Le terrorisme a comme pilier principal la terreur. Et comme d’habitude dans les actions des terroristes, le Rwanda et les supplétifs du M23, hier, ont lancé une dizaine de bombes sur le camp de Lushagala et la CEPAC à Mugunga. C’est déplorable. C’est un crime de guerre parce que c’est une population déplacée qui vient des zones sous l’emprise de l’ennemi, qui est lieu se réfugier dans les milieux sécurisés, mais curieusement sont victimes de la barbarie des agresseurs » , dénonce le gouverneur.
La Communauté des États d’Afrique australe (SADC) dans un communiqué rendu public dimanche 6 mai, condamne avec fermeté les horribles attaques perpétrées par les rebelles du M23 contre le camp de personnes déplacées internes de Mugunga à Goma (Nord-Kivu), qui ont causé la mort d’au moins 16 civils et blessé une trentaine de personnes.
La mission de la SADC en RDC a fustigé le fait de s’en prendre aux civils innocents et sans défense, dont des femmes et des enfants. Ces nouvelles attaques ont provoqué des déplacements de massifs des populations, bloquant les routes d’approvisionnement vers Goma et aggravant la situation humanitaire. « Le fait de prendre convenablement pour cible des civils innocents constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et des lois et des principes relatifs aux droits de l’homme », indique le communiqué.
Aujourd’hui, le fait d’accuser publiquement le Président rwandais Paul Kagamé et ses rebelles du M23 suffit-il pour mettre fin aux exactions ? Vivement que l’État Congolais définit une nouvelle politique sécuritaire pour protéger ses citoyens.
