21 September 2024
Le Tribunal pénal fédéral suisse entame le procès de l’ex-ministre gambien Ousman Sonko pour crimes contre l’humanité

Le Tribunal pénal fédéral suisse entame le procès de l’ex-ministre gambien Ousman Sonko pour crimes contre l’humanité

Le 8 janvier 2024, le Tribunal pénal fédéral (TPF) de Bellinzone, en Suisse, a débuté le jugement de l’ancien ministre de l’Intérieur de Gambie, Ousman Sonko, accusé de crimes contre l’humanité. Les charges portées contre lui comprennent des actes criminels tels que la torture, le viol, les enlèvements et les exécutions extrajudiciaires. Ces faits, selon la juridiction pénale suisse, auraient eu lieu entre 2000 et 2016 en Gambie, sous le régime de l’ancien président Yahya Jammeh.

Ce procès marque une première en Europe, impliquant le jugement d’un ancien haut responsable politique d’un État d’Afrique de l’Ouest, grâce à l’application de la compétence universelle en droit international. L’enquête a été initiée par le Ministère public de la Confédération suisse.

Alain Werner, fondateur et directeur de Civitas Maxima, une organisation non gouvernementale suisse dédiée à la traque des criminels de guerre dans le monde, a souligné l’importance de ces procès pour faire progresser la justice universelle. Il a noté que ces procédures devant des juridictions nationales sont actuellement la seule voie pour que les victimes obtiennent justice, étant donné l’absence de prise en charge de la Cour pénale internationale.

L’avocat d’Ousman Sonko conteste la compétence du tribunal pour juger des faits antérieurs à 2011, en invoquant une réforme du code pénal suisse. De plus, il a demandé le retrait de certains témoignages et preuves. Notons que Sonko, âgé de 55 ans, est accusé de divers crimes contre l’humanité, notamment la torture et le viol, commis sous le régime de l’ancien président Yahya Jammeh.

Marlene Abalo

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