22 November 2024
Le gouvernement azerbaïdjanais a décidé d’expulser deux diplomates français, les accusant d’engager des activités “incompatibles avec leur statut”.

Le gouvernement azerbaïdjanais a décidé d’expulser deux diplomates français, les accusant d’engager des activités “incompatibles avec leur statut”.

Le 26 décembre, l’Azerbaïdjan a annoncé l’expulsion de deux diplomates français, les accusant d’activités “incompatibles avec leur statut”. Cette décision intervient dans un climat de tensions entre les deux pays, notamment en raison du soutien de la France à l’Arménie.

L’ambassadrice de France, Anne Boillon, a été convoquée au ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais le 26 décembre, où elle a reçu une “protestation ferme” concernant les actions de deux employés de l’ambassade de France jugées incompatibles avec leur statut diplomatique, selon un communiqué du gouvernement azerbaïdjanais.

Les deux diplomates français expulsés ont été informés de leur obligation de quitter l’Azerbaïdjan dans un délai de 48 heures, selon la même source. Ces derniers mois, les tensions entre la France et l’Azerbaïdjan ont augmenté, avec des allégations de la part de Bakou selon lesquelles la France aurait contribué à “déstabiliser” la région du Caucase en soutenant l’Arménie, qui est traditionnellement en rivalité avec l’Azerbaïdjan. En novembre, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait accusé la France de favoriser de “nouvelles guerres” en fournissant des armes à Erevan.

Les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont notoirement tendues, principalement en raison du conflit autour du Haut-Karabagh, un territoire séparatiste repris par Bakou en septembre. Les deux pays ont connu deux guerres pour le contrôle de cette enclave, l’une entre 1988 et 1994 et l’autre à l’automne 2020. Malgré ces tensions, Bakou et Erevan ont récemment manifesté leur volonté de normaliser leurs relations, laissant entrevoir la possibilité d’un accord de paix prochain. En octobre, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait refusé de participer à un sommet européen en Espagne et de rencontrer le président français Emmanuel Macron, l’accusant de partialité en faveur des Arméniens.

Rita Nembi

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